Actions

  • Connaitre, comprendre et planifier

    Connaitre, comprendre et planifier

    Mise en place d’un état des lieux initial

    Avant de commencer les travaux de restauration, il est essentiel de connaître l’environnement dans lequel ils vont avoir lieu : le type d’espèces et nombre d’individus présents sur le territoire, mais aussi le fonctionnement des différents milieux (landes et tourbières).

    Pourquoi ?

    Cela va permettre à l’équipe du projet d’adapter les différents travaux de restauration et de mesurer leurs impacts sur ce territoire en fonction des données récoltées. Plus précisément, si tout se passe bien au terme des 5 ans, il devrait être constaté une augmentation des parcelles de landes et de tourbières en « bon état de conservation » ainsi que des populations de Busard Saint-Martin et d’Engoulevent d’Europe.

    Comment cela se présente ?

    POUR LA FAUNE ET LA FLORE

    Les différentes espèces du territoire sont déterminées par des inventaires réalisés au début du projet LIFE Avaloirs sur des groupes précis : les insectes et les araignées, les reptiles et les amphibiens, les micromammifères, les oiseaux, le gibier et la flore.

    Une attention particulière est portée sur le Busard Saint-Martin et l’Engoulevent d’Europe, les deux espèces emblématiques du projet, pour connaître précisément le nombre d’individus présents sur le territoire.

    POUR LES MILIEUX

    Afin que les actions de restauration soient les plus efficaces possible, il est essentiel de comprendre le fonctionnement des milieux (landes et tourbières) sur lesquelles elles seront réalisées.

    Est alors étudié :

    • Le sol des landes pour comprendre pourquoi certaines se boisent plus vite ou pourquoi certaines se font envahir par la Fougère aigle
    • Le fonctionnement hydrologique des tourbières
    • L’état de conservation et la fonctionnalité (c’est-à-dire si les espèces y évoluent correctement)
    • La valeur fourragère des landes : comme le pâturage est l’une des façons de gérer la lande, il sera étudié la possibilité d’y mettre des animaux en s’assurant au préalable que ce milieu leur convient.
    Mise en place d’un état des lieux initial

    Connaître les usages actuels et historiques

    Un voyage dans le temps…

    Afin de comprendre les paysages d’aujourd’hui, une étude spécifique va permettre de mieux connaître les usages historiques des sites. En effet, certaines pratiques ou certains évènements peuvent expliquer pourquoi les landes et tourbières sont dans cet état aujourd’hui. Cette étude mobilisera des témoignages d’acteurs du territoire, mais également des données des archives départementales.

    … pour une meilleure gestion du présent

    Les usages présents doivent également être pris en compte dans la gestion de ce projet. C’est pourquoi les différents acteurs du territoire (propriétaires, associations, chasseurs…) sont identifiés afin de travailler ensemble en prenant en compte les points de vigilance de chacun.

    Connaître les usages actuels et historiques

    Elaboration d’un plan d’action

    Comme pour tout projet, avant de commencer les travaux, il est nécessaire d’élaborer un plan d’action sur l'ensemble de la durée du projet LIFE Avaloirs. Ce fil conducteur va permettre de :

    • Organiser les différentes interventions selon les périodes la plus favorable pour les espèces et les milieux.
    • Anticiper les différentes problématiques notamment sur le plan pratique : permettre aux agents et aux machines de pouvoir circuler sur les zones de travaux.

    Maîtrise foncière

    Sur le territoire du projet LIFE Avaloirs, certaines parcelles de landes et de tourbières se trouvent sur des terrains privés. Afin de pérenniser dans la durée la conservation des sites les plus vulnérables, l'achet par une structure publique des parcelles constitue un gage de sécurité.

    Que se passe-t-il dans ce cas ?

    Il arrive que certains propriétaires ne souhaitent pas gérer leurs parcelles et préfèrent les vendre. Dans ce cas, l’achat public de celles-ci permet de faciliter la mise en place d'actions par l'équipe du Parc en charge du projet LIFE Avaloirs et permettra au-delà du projet de poursuivre les actions en faveur de la biodiversité. Ces ventes se concrétisent systématiquement de manière concertée.

    Qui achète ces parcelles ?

    Dans le cadre de sa politique ENS (Espaces Naturels Sensibles), le Département de la Mayenne se porte acquéreur de ces parcelles privées pendant le projet LIFE Avaloirs. En collaboration avec le Parc naturel régional Normandie-Maine, un schéma d’animation foncière a été mis en place sur le périmètre du projet, afin de définir le niveau de priorité d’acquisition.

    Maîtrise foncière
  • Agir et préserver

    Agir et préserver

    Restauration et entretien des landes et des tourbières

    Les landes et les tourbières sont les deux types de milieux à sauvegarder dans le cadre du projet LIFE Avaloirs. Des actions de restauration sont alors définies dans ce sens avec plusieurs types de travaux possibles, selon les menaces.

    Pour les landes (et les pierriers qui y sont associés)

    • Un retrait des arbres pour éviter la disparition de la lande lorsqu'elle n'a plus assez de lumière pour se maintenir ;
    • Une gestion de la litière sous les arbres afin de retrouver les conditions favorables pour la germination des bruyères ;
    • Une maîtrise e la Fougère aigle et de la Molinie bleue, qui étouffent les espèces de la lande.

    Pour les tourbières 

    • Un arrachage des arbres et des arbustes qui modifient le fonctionnement hydrique des tourbières ;
    • Une fauche de restauration pour limiter la colonisation de la Molinie bleue ;
    • Un décapage superficiel du sol (étrépage) sur les secteurs dégradés facilitant le retour des plantes typiques des tourbières.
    Restauration et entretien des landes et des tourbières

    Agir en faveur du Busard Saint-Martin

    Le Busard Saint-Martin est un rapace qui nécessite des actions particulières de par la complexité de ses comportements :

    • Il constitue des dortoirs hivernaux et nidifie l’été à même le sol. Pour préserver leur tranquillité, il est important d’orienter le public sur des itinéraires adaptés, ce qui peut impliquer la fermeture de chemins inadéquats.
    • Il chasse dans des prairies à proximité de son site de reproduction. Pour enrayer l’enfrichement de certaines prairies, elles sont restaurées par des actions de débroussaillage ou de fauche.
    Agir en faveur du Busard Saint-Martin
  • Sensibiliser et informer

    Sensibiliser et informer

    Mise en place des actions de communication

    Pour que le projet LIFE Avaloirs prenne tout son sens, il est essentiel que le public (population au sens large) se l’approprie et en soit lui-même ambassadeur.

    Plusieurs actions sont mises en place en ce sens

    • La création d’une identité visuelle, véritable vitrine du projet LIFE Avaloirs.
    • La mise en lumière du Busard Saint-Martin avec la création d’une « mascotte » déclinée sur plusieurs supports.
    • Le développement de ce site web qui permet de regrouper l’ensemble des informations et des actualités concernant le projet.
    • L’envoi de la newsletter « L’œil du LIFE » qui permet aux intéressés de recevoir les dernières actualités du projet par mail.
    • Un film de présentation qui dévoile le projet sous un nouvel angle et permet d’appréhender l’étendue et la richesse de ce territoire.
    • Des animations qui ont lieu tous les ans pour présenter le projet de manière ludique, directement sur le terrain avec également une participation directe du public lors de chantiers participatifs.
  • Transmettre, conserver et valoriser

    Transmettre, conserver et valoriser

    Education et formation des acteurs du territoire

    De nombreux acteurs et usagers gravitent autour du projet LIFE Avaloirs. Il est important de les former pour leur permettre d’intégrer les problématiques d’un tel projet et de les transmettre autour d’eux.

    Plusieurs acteurs répondent à ce profil 

    • Les scolaires : les jeunes élèves sont souvent les meilleurs ambassadeurs pour la préservation de la faune et de la flore. Des projets pédagogiques sont engagés dans ce sens pour leur permettre de comprendre le projet LIFE Avaloirs.
    • Les pompiers : ils sont indispensables pour prévenir les risques d’incendies potentiels sur le territoire du projet.
    • La Police de l’Environnement : elle est sollicitée pour protéger de manière plus efficace ce territoire en danger.
    Education et formation des acteurs du territoire

    Valorisation du projet

    Un projet d’une telle ampleur permet de faire toutes sortes d’expérimentations et ce, dans tous les domaines. Dans le cadre du programme LIFE, les résultats de toutes ces expérimentations sont rendus publics.

    Pourquoi ?

    Cela permet d’enrichir les connaissances d’autres gestionnaires qui pourraient être tentés d’utiliser les mêmes techniques. Ainsi, si les résultats sont positifs, il est possible de réaliser la même action. Si les résultats sont en revanche négatifs, les gestionnaires ne perdront pas de temps à la tester.

    C’est ainsi que se créé un réseau de gestionnaire entre les différents projets LIFE mais aussi les associations et autres acteurs des territoires menacés.

    Valorisation du projet

    Animation et coordination du projet

    L’animation et la coordination du projet est nécessaire pour lier toutes les actions entre elles et permettre qu’elles se déroulent au mieux. Cela permet également de gérer plus efficacement les problématiques administratives et financières.

    Plusieurs instances de suivi de projet sont par ailleurs mises en place en ce sens

    • Le Comité de Pilotage, pour suivre l’avancement du projet.
    • Le Comité de Direction pour coordonner les actions du Parc Normandie-Maine et du Conseil Départemental de la Mayenne.
    • Le Comité scientifique et technique pour valider ou invalider la pertinence des actions entreprises.
    Animation et coordination du projet
  • Suivre et évaluer

    Suivre et évaluer

    Suivi des parcelles après travaux de restauration

    Après le temps de l’analyse et le temps des travaux vient le temps de l’évaluation. En effet, après la réalisation des travaux de restauration sur les différentes parcelles, un suivi est mis en place.

    Dans quel but ?

    • Savoir si les travaux de restauration ont été efficaces.
    • Comprendre l’évolution des parcelles après travaux.
    • Comparer l’efficacité d’une technique par rapport à l’autre.
    • Analyser les potentielles menaces persistantes.
    Suivi des parcelles après travaux de restauration

    Evaluation de l’impact socio-économique

    Si le projet LIFE Avaloirs a un impact sur son environnement et les espèces qui le composent, il est bien évident qu’il impacte également les habitants, les acteurs, les usagers et le public de manière générale. Pour évaluer cet impact, des grilles d’indicateurs ont été mises en place.

    Pour le grand public

    • Nombre de supports de communication distribués.
    • Nombre de personnes touchées par les publications Facebook.
    • Nombre de visites sur le site web.

    Pour les personnes impliquées directement dans le projet

    • Nombre de personnes impliquées dans les journées d’insertion professionnelle.
    • Nombre de promeneurs sur les sentiers du territoire (évalué grâce aux éco-compteurs).
    Evaluation de l’impact socio-économique

    Impact du projet sur les services que la nature rend à l’Homme

    Depuis toujours, la nature rend des services à l’Homme (par exemple le stockage de carbone par les tourbières, la pollinisation…), c’est ce qu’on appelle les services écosystémiques.

    Pour faire simple, cela correspond à tout ce que l’Homme devrait payer si la nature ne lui offrait pas.

    Concernant le projet LIFE Avaloirs, le but est de savoir, via une étude, si la restauration des milieux favorables aux espèces, telles que le Busard Saint-Martin, permet d’acquérir de nouvelles fonctions et/ou de nouveaux usages pour cet écosystème.

    Impact du projet sur les services que la nature rend à l’Homme

    Suivi des résultats

    Au début du projet LIFE Avaloirs, des « indicateurs de performances » ont été établi.

    Qu’est-ce que c’est ?

    Les indicateurs de performance permettent de chiffrer l’efficacité du projet. Ce sont des objectifs qui ont été posés au début du projet, avec un planning défini.

    Ils touchent plusieurs domaines 

    • Energie : le bois coupé lors des chantiers de restauration devrait permettre la création d’environ 9 600 000 KWh en 5 ans (estimation initiale).
    • Territoire : l’achat et la maîtrise d’au moins 25 hectares de terrain devront permettre la restauration des habitats naturels
    • Habitats : la restauration de 120 hectares de landes, 8 hectares de tourbières et 10 hectares de prairie devra être réalisée à la fin du projet.
    • Espèces : au terme des 5 ans du projet, il est attendu 3 à 5 couples reproducteurs de Busard Saint-Martin et 30 à 40 couples reproducteurs d’Engoulevent d’Europe.
    • Emploi : création de 2 emplois permanents et de 4 postes de stagiaires pendant les 5 ans du projet.
    • Sensibilisation : au terme des 5 ans de projet, au minimum 31 000 personnes devraient auront été sensibilisées au projet LIFE Avaloirs.

    Loin d’être une contrainte, ces indicateurs de performance permettent de faire un bilan régulier des actions entreprises en connaissant leurs enjeux finaux.